Un peu d’histoire

Le 1er mars 1815, au retour de l’île d’Elbe, Napoléon débarqua avec une petite troupe de 1100 hommes à Golfe-Juan. S’engageait alors une incroyable aventure pour la reconquête du pouvoir qui devait aboutir à Paris, le 20 mars suivant, avec l’entrée aux Tuileries quittées en toute hâte par Louis XVIII. Les Cent-Jours commençaient.
La Route Napoléon, baptisée ainsi en souvenir de cette épopée, est celle que suivit l’Empereur de Golfe-Juan à Grenoble. En effet, Napoléon lui-même déclara : « Jusqu’à Grenoble on me traita d’aventurier, à Grenoble je fus prince ». C’est donc cette route qui aujourd’hui est devenue une voie touristique jalonnées de plaques commémoratives et de monuments divers. Longue de 331 km, elle permet, outre son intérêt historique, une merveilleuse découverte des Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et de l’Isère.

2 mars 1815 à Séranon
Pendant que les feux du bivouac consument toute la provision de bois de Blaise Rebuffel, Napoléon s’installe. Il dort tout habillé sur un fauteuil, accoudé sur une petite table. Ce fauteuil et cette table sont toujours à Séranon, propriété de la famille Rebuffel.
Au petit matin, l’Empereur oublia un flacon d’eau de Cologne, ce qui à ce jour a donné une eau de lavande intitulée « Oubli de Napoléon ».
En partant, le matin de ce vendredi 3 mars, l’Empereur emmène avec lui Blaise comme guide dans sa marche jusqu’à Castellane. Pas très content d’avoir perdu sa provision de bois, Rebuffel réussira à s’éclipser sous prétexte d’assister sa femme en couches. Il aura un fils, Isidore, qui deviendra curé de St Auban.
Le château de Broundet est aujourd’hui en ruines et c’est bien dommage que le but de cette première étape ne soit pas mieux marqué.
Il y a à Séranon d’autres sites à visiter comme cette chapelle Gratemoine qu’on ne peut pas manquer puisque seule au milieu de la vallée. Elle apparaît minuscule cette chapelle romane dans son écrin de verdure au beau milieu de ces impressionnantes falaises calcaires aux pics dénudés.
Il y avait là au XII° siècle une église de belle importance. Il y a encore une belle ruine de la chapelle gothique Notre-Dame (XV°), la glacière de la Clue ( notre voisine) où les habitants entreposaient l’hiver de la glace qu’ils allaient vendre l’été à Grasse, le moulin à blé, actuellement un restaurant, dans le quartier de Deffand, le relais de poste du XVIII° (notre demeure et votre lieu d’acceuil, Napoléon y aurait-il pu faire une halte, telle est la question ?).
Séranon est un village « descendu » dans la plaine dominée par le Vieux Séranon, les vestiges et autres monuments y sont donc nombreux comme les sites préhistoriques à la Doire et Frontignac.